Dans un contexte de tension politique croissante, José Antonio Kast, candidat d'extrême droite à la présidence du Chili, a conclu sa campagne à Temuco, promettant de restaurer "l'ordre et la sécurité" dans un pays qu'il décrit comme en proie à un "chaos" tout en étant entouré de sa base fervente. Le rassemblement, où environ 5.000 partisans se sont massés, a mis en avant une campagne axée sur la lutte contre la criminalité et l'immigration illégale.
José Antonio Kast, avocat de 59 ans, se présente pour la troisième fois à l'élection présidentielle et a récemment dominé les sondages en prenant une forte avance. Son adversaire, Jeannette Jara, qui représente une coalition de gauche, a pour sa part promis de lutter contre le crime organisé et de renforcer les forces de sécurité en cas de victoire.
Avec un premier tour où il a été devancé par Jara, Kast a par ailleurs commenté : "Si je suis élu, je deviendrai le président le plus à droite depuis la fin de la dictature de Pinochet en 1990," marquant un tournant significatif dans l’histoire politique chilienne.
Lors de son discours, Kast a évoqué l'Araucanie, une région principalement occupée par des communautés mapuches et marquée par des tensions sociales, la décrivant comme soumise à la "peur et au vandalisme". Alors que la criminalité et l'immigration illégale dominent les préoccupations des Chiliens, Kast a fait valoir que sa stratégie inclut l'expulsion de 340.000 migrants, en majorité Vénézuéliens, vivant sur le territoire chilien.
D'un autre côté, Jeannette Jara a gagné en popularité grâce à ses initiatives en tant que ministre du Travail sous le régime de Gabriel Boric. Elle promet d'augmenter le salaire minimum à 800 dollars et d'améliorer les conditions de vie des Chiliens. Lors d'un de ses derniers discours, elle a affirmé : "Chaque Chilien mérite de vivre en sécurité." Les espoirs de changements économiques et sociaux sont clairement au centre de la campagne de Jara.
Comme le souligne le journaliste chilien Martín Calvo dans El Mostrador, "les enjeux de cette élection ne se limitent pas à la simple politique, mais touchent aux craintes profondes de la société chilienne face à l'insécurité croissante et aux défis économiques". Les observateurs politiques s'accordent à dire que cette élection pourrait définir l'orientation future du Chili et les attentes de sa population face aux nombreux défis qui l'attendent.
À l'approche du scrutin, l'issue de cette élection Présidentielle semble plus qu'incertaine, et chacun des candidats cherche à capitaliser sur les préoccupations des citoyens pour convaincre un électorat de plus en plus conscient de la nécessité de changements radicaux.







