Bruxelles s'apprête à mettre en œuvre une taxe sur les petits colis en provenance de Chine, une mesure attendue par beaucoup alors que près de 4,6 milliards d'envois, majoritairement chinois, inondent chaque année le marché européen. Ce chiffre, qui a quadruplé en quatre ans, a incité les ministres des Finances européens à agir pour mettre fin à une concurrence jugée déloyale, surtout face aux commerçants européens qui respectent les normes fiscales.
La décision, évoquée lors d'une réunion ce vendredi, vise à instaurer des droits de douane dès 2026, deux ans avant la date initialement prévue par la réforme de l'Union douanière. La France, en première ligne de cette initiative, espère éliminer l'exonération qui a favorisé l'entrée massive de produits souvent non conformes aux standards européens. Comme l’indique Roland Lescure, ministre français de l'Économie : "Nous devons agir rapidement pour ne pas laisser le marché être submergé par des produits à bas prix qui nuisent à notre commerce local.
Cette réforme, bien que complexe, est perçue comme une première étape pour encadrer cette marée de colis, avec l'espoir de rétablir un équilibre sur le marché. En effet, selon le rapport de Le Monde, l'instauration d'une taxe forfaitaire, privilégiée par certains ministres, pourrait inciter efficacement la consommation de produits européens. Ainsi, l'idée d'imposer un tarif fixe de 2 euros par paquet a également été évoquée pour financer les contrôles nécessaires dans le cadre de cette nouvelle approche douanière.
Les experts notent que le phénomène de surconsommation des biens non conformes pose des risques non seulement sur le plan économique mais aussi sur celui de la sécurité. Les produits dangereux ou contrefaits traversent souvent les frontières sans contrôle adéquat, exposant les consommateurs à des risques significatifs. Franceinfo souligne que l’efficacité des services douaniers doit s'améliorer pour répondre à l'augmentation exponentielle de ces envois.
Alors que des discussions intenses se poursuivent au sein des 27 États membres, l'enjeu est double : d'une part, protéger l'industrie européenne et, d'autre part, instaurer une régulation efficace pour garantir la sécurité des consommateurs. La voie semble tracée, avec des effets espérés dès 2026, mais la mise en œuvre de ces mesures nécessitera une coordination étroite entre les diverses instances douanières.







