Des incidents violents ont eu lieu jeudi soir en Ariège, où des agriculteurs ont exprimé leur mécontentement face à l'abattage imminent d'un troupeau de 200 vaches, suite à un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) détecté. La scène s'est déroulée à Bordes-sur-Arize, où un grand nombre de manifestants ont tenté de bloquer l'accès aux vétérinaires responsables de l'euthanasie des animaux, faisant face aux forces de l'ordre.
Selon plusieurs rapports, l'annonce d'un cas de DNC dans cet élevage a entraîné une mobilisation massive des agriculteurs, issus notamment de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne. Les manifestations, qui avaient initialement débuté de manière pacifique, ont rapidement dégénéré avec des échanges de projectiles et l'utilisation de grenades lacrymogènes par les gendarmes. Ces informations ont été corroborées par franceinfo, qui rapportait l'intensification des tensions à mesure que la nuit avançait.
Le préfet de l'Ariège a déclaré que les propriétaires du troupeau avaient donné leur accord pour l'abattage, arguant que cette mesure était essentielle pour prévenir la propagation de la maladie. Cependant, Pierre-Guillaume Mercadal, dirigé de la Coordination rurale, conteste cette assertion, soulignant que des désaccords familiaux autour de la décision d'abattage exacerbent la situation. Il a appelé à la paix et au dialogue, affirmant que la division au sein de la famille des éleveurs ne fait qu'aggraver leur souffrance.
Dans un contexte de crise sanitaire accrue, le préfet a insisté sur la nécessité de respecter les décisions prises et d’alerter la population sur la gravité de la situation sanitaire qui menace l’ensemble du cheptel français. D’ores et déjà, une campagne de vaccination a été mise en place pour 3 000 bovins, mais les agriculteurs demandent une réponse plus massive et coordonnée.
Face à ces évènements, Bertrand Venteau, président de la Coordination rurale, a évoqué les enjeux vitaux pour les agriculteurs, appelant aussi à une solidarité renforcée au sein de la filière agricole. « La mobilisation est essentielle », a-t-il déclaré, soulignant que chaque jour de résistance retarde l'échéance fatidique.
Alors que les discussions se poursuivent, la question de l'avenir des éleveurs et des moutons de l'Ariège résonne dans les esprits. Les expertises des vétérinaires et des responsables agricoles sont cruciales pour naviguer ces eaux tumultueuses. Les conséquences de ces décisions pèsent non seulement sur les animaux mais aussi sur l'économie et l'identité de cette région. La mobilisation des agriculteurs pourrait donc s’avérer déterminante pour influencer les actions à venir.







