Paris (France) – Dans une affaire troublante, deux suspects liés à l'acquisition de poupées sexuelles à caractère pédopornographique doivent comparaître devant la justice en 2026. L'opération, menée mercredi, a abouti à l'interpellation d'environ vingt acheteurs sur des plateformes comme Shein et AliExpress, a rapporté l'AFP.
Agés de 20 à près de 70 ans, plusieurs des intéressés, selon Aurélie Besançon, responsable de l'Office mineurs (Ofmin), avaient déjà un passé judiciaire lié à des crimes sur mineurs. "Nous n'avons pas de profil type ici", a-t-elle souligné. Parmi les interpellés, un homme né en 1959 a été présenté devant le parquet d'Annecy et fera face à des accusations concernant l'acquisition et la détention d'images à caractère pédopornographique.
Un autre homme, âgé de 27 ans et inconnu des services judiciaires, a été arrêté dans le ressort du tribunal de Cambrai. Bien que la poupée elle-même n'ait pas été retrouvée, des images générées par intelligence artificielle ont été découvertes au cours de la perquisition. Ce dernier sera jugé le 28 avril prochain.
Cette opération fait suite à des dénonciations de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui avait signalé la vente de ces produits illégaux sur internet. Le parquet de Paris a alors ouvert plusieurs enquêtes concernant la vente de ces articles sur des plateformes telles que Shein, AliExpress, Temu et Wish.
Avec une mobilisation de près de soixante enquêteurs et de plusieurs équipes de police, les autorités s'efforcent de traquer les acheteurs et, plus largement, de garantir la sécurité des mineurs en ligne. "Cette affaire met en lumière l'illégalité de ces produits, souvent présentés sous un faux jour de légitimité", a conclu Besançon. Les parquets d'Orléans à Lille, en passant par Mulhouse et Nice, sont également impliqués dans les investigations.







