L'élevage de rennes à Yeovil, dans le Somerset, traverse une crise sans précédent. Sarah Sutton, qui gère un ranch depuis quatorze ans, se retrouve dans l'œil du cyclone après une plainte déposée concernant ses activités publiques. Classés comme "animaux sauvages dangereux" par les autorités locales, ses dix rennes pourraient être menacés d'abattage si elle ne parvient pas à obtenir une coûteuse licence de zoo.
“Cette décision est exagérée et pourrait nous vider de notre substance”, confie Sarah Sutton au Telegraph. Sans les revenus générés par les visites scolaires et les animations festives, elle craint de ne plus pouvoir subvenir aux besoins de ses animaux.
Depuis plusieurs années, la ferme attire un large public, y compris des enfants et des personnes en situation de handicap, qui viennent profiter de la magie de Noël en côtoyant des rennes. Mais l’exigence d'un agrément de zoo peut imposer des normes particulièrement strictes aux éleveurs. Ces dernières incluent des coûts exponentiels et des mesures de sécurité considérées comme disproportionnées, comme le stockage de matériel pour la capture des animaux couverts par un plan d'intervention d'urgence.
Chaque jour, Sarah commence par une montée d'angoisse : “Je me réveille en tremblant en pensant à l'avenir de mes rennes. Ces animaux apportent tant de joie aux gens durant les fêtes.” Elle parle avec émotion de son troupeau, dont chacun a une personnalité unique, et note que les rennes ont “le tempérament d’un chien croisé avec un poney”.
Le conseil du Somerset assure vouloir travailler en coopération, promettant des conseils et un soutien. Cependant, l’avenir du ranch après 2025 demeure incertain. Des voix s’élèvent pour défendre les rennes domestiqués, comme celle de la députée locale Sarah Dyke, qui envisage de proposer au Parlement une modification législative pour reclasser ces animaux et éviter leur stigmatisation.
Les incidents font écho à des préoccupations généralisées sur le bien-être animal et la réglementation en vigueur dans le pays. De nombreux éleveurs en France partagent des inquiétudes similaires face à des réglementations de plus en plus strictes qui menacent l’existence de leurs activités. Comme le souligne le Somerset Live, ces situations exigent un dialogue ouvert entre les éleveurs et les autorités compétentes pour trouver des solutions qui garantissent la sécurité tout en préservant les valeurs culturelles des élevages traditionnels.







