Les relations entre Caracas et Washington continuent de se détériorer. Ce jeudi, un pétrolier a été saisi par les États-Unis au large des côtes vénézuéliennes. Karoline Leavitt, porte-parole de l'exécutif américain, a annoncé que le navire serait redirigé vers un port américain, avec l'intention d'en confisquer le pétrole.
Cela marque un tournant dans la confrontation qui oppose les deux nations depuis plusieurs semaines. En réponse, Vladimir Poutine a témoigné de son « soutien » à Nicolas Maduro, affirmant la solidarité de la Russie avec le peuple vénézuélien et soutenant les efforts du gouvernement de Maduro pour défendre ses « intérêts nationaux et sa souveraineté ». Cette déclaration a été rapportée par le Kremlin, qui souligne l'importance de la connexion stratégique entre les deux pays.
Un entretien téléphonique tenu entre Poutine et Maduro a permis aux deux dirigeants de réaffirmer la force de leurs relations. Maduro a indiqué que le Venezuela progresse dans sa « bataille pour la paix, la croissance économique et la stabilité sociale ». Ce discours optimiste contraste fortement avec la pression croissante des États-Unis, qui ne cessent de renforcer leurs mesures économiques et militaires contre le Venezuela.
Des experts, tels que Marie Dupont, analyste des relations internationales à l'Université de Paris, indiquent que « l'implication de la Russie dans ce conflit est révélatrice de l'intensification de la rivalité géopolitique en Amérique Latine ». Washington a renforcé sa présence militaire dans les Caraïbes depuis cet été, et la saisie du pétrolier représente une première dans ce cadre.
Les hydrocarbures demeurent la principale source de revenus pour le Venezuela, et cette situation pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l'économie déjà affaiblie par la crise. Les observations récentes de Trump, qui a déclaré que les jours de Maduro étaient « comptés », ajoutent une dimension supplémentaire à cette tension déjà explosive.
La communauté internationale continue de suivre de près les développements de cette crise, qui pourrait avoir des ramifications plus larges au-delà des intérêts bilatéraux de ces deux nations.







