Ce mercredi soir, Emmanuel Macron a prononcé ses avant-derniers vœux à la Nation, en affirmant : « notre pays tient », même si le contexte politique est particulièrement délicat. En effet, le président de la République fait face à une absence de majorité et à des niveaux de popularité en chute libre, tout en étant confronté à des enjeux internationaux majeurs, notamment la guerre en Ukraine qui dure depuis près de cinq ans.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Macron a souligné les « joies et peines, réussites et défis » de l'année passée, mentionnant des événements marquants comme la réouverture des tours de Notre-Dame et l'attribution de deux prix Nobel à des Français. Son entourage soutient que la France continue d'avancer malgré des circonstances difficiles, promettant qu'en 2026, les actions entreprises se démarqueront d'un « immobilisme » que certains, comme son ancien Premier ministre Édouard Philippe, dénoncent.
Quelques heures avant ces vœux, les leaders du Rassemblement national, Marine Le Pen et Jordan Bardella, ont appelé à faire de 2026 « une année de conquête ». Ils encouragent leurs supporters à se mobiliser pour les élections municipales des 15 et 22 mars, espérant catalyser une « grande alternance » politique en 2027.
Parmi les priorités évoquées par Emmanuel Macron, se trouvent l'instauration d'un service national, la régulation des réseaux sociaux et une loi sur la fin de vie. Le service national, qui a suscité un accueil favorable, devrait être proposé sous une forme volontaire. En ce qui concerne les réseaux sociaux, Macron souhaite interdire leur utilisation aux moins de 15 ans et également restreindre l'usage des téléphones portables dans les lycées. Un projet de loi sur la majorité numérique est attendu au Parlement dès le début de l'année.
Enfin, la question de la fin de vie sera traitée au Sénat à partir du 20 janvier, avec un examen qui s'annonce délicat, notamment en raison des réserves exprimées par le groupe Les Républicains concernant l'aide à mourir. Ces débats devraient révéler les profondes divergences d'opinion sur ce sujet sensible.
Selon des analystes politiques, l'approche de Macron pourrait redessiner le paysage politique français, mais elle risque également d'alimenter davantage de tensions au sein de l'Assemblée nationale. La fragilité de sa position politique rendra sans doute les défis à venir encore plus cruciaux.







