Alors que les pourparlers de paix stagnent, l'Ukraine se retrouve plongée dans une saison hivernale sinistre. Avec des revers militaires, une crise énergétique croissante et une population usée par le conflit, l’image du pays fait état d’une nation coincée entre les manigances de ses alliés et l'entêtement de ses dirigeants.
La récente rencontre entre Joe Biden et Volodymyr Zelensky n'a fait que renforcer cette tendance. À Miami, malgré les échanges amicaux, aucune avancée concrète n'a été réalisée. Au lieu d'accords tangibles, l'Ukraine est laissée à ses souffrances, se préparant à un réveillon glacé, alors que des millions de soldats et de civils passent encore un moment de fête au sein de la tourmente.
Coupures d’électricité et d’eau courante
Les difficultés de l'Ukraine se sont intensifiées en 2025, exacerbant une situation déjà critique. Avec des coupures d’eau et de chauffage touchant des villes auparavant épargnées, comme Odessa, le pays semble acculé. La nécessité de recourir à des générateurs d'ancienne génération est devenue banale. Les attaques russes ont rendu 70 % des infrastructures énergétiques ukrainiennes inefficaces, alors que l'armée ukrainienne, malgré un soutien occidental, n'a pas réussi à neutraliser une centrale russe majeure.
Dans une déclaration le 21 novembre, Zelensky a mis en lumière la gravité de la situation : « Nous faisons face à des choix très difficiles ; perdre notre dignité ou notre principal allié. » Cette réalité pose la question de la stratégie : l'Ukraine doit-elle céder sur des enjeux territoriaux pour sécuriser un soutien militaire désespéré ? Les 28 points du plan de Trump n'ont pas su offrir la restitution de territoires perdus, mais suggèrent au moins d'arrêter les violences.
Des Européens hésitants
L'Ukraine se présente comme le rempart de l'Europe contre les ambitions russes. Pourtant, les dirigeants européens, bien que solidaires verbalement, demeurent prudents quant à un soutien militaire substantiel. Les craintes d'une escalade du conflit semblent nuancer l'élan d'entraide, alors que beaucoup voient le risque d'un affrontement direct comme une menace lointaine.
Malgré ce contexte, le cœur des enjeux semble profiter davantage à l'Allemagne qui accroît son arsenal, tandis que la France, quant à elle, semble exploiter la rhétorique de menace pour justifier sa propre course aux armements, sans pour autant répondre aux demandes ukrainiennes de soutien réel.
Une mobilisation qui s’étiole
Les succès militaires ukrainiens deviennent de plus en plus rares. Par ailleurs, la guerre a révélé une faiblesse marquée dans les capacités humaines. La Russie, en revanche, continue de compter sur une majorité de réservistes et d’engagés, laissant l'Ukraine dans une position alarmante, surtout avec une population mobilisable par rapport aux ressources russes. Ainsi, le spectre d'une guerre prolongée pèse lourd sur l'Ukraine, déjà éreintée.
Finalement, la situation actuelle est exacerbée par des enjeux intérieurs. Révélations sur des scandales de corruption dans le secteur énergétique, comme l'a rapporté le NABU, alimentent la méfiance des alliés et jettent une ombre sur l’avenir politique du pays. L'Ukraine est à un carrefour décisif, où la survie de son peuple dépend de calculs géopolitiques incertains. Dans un monde de promesses non tenues, l’unique désir des Ukrainiens demeure : survivre.







