Laurent Moussière, ancien opérateur du Samu et bénévole de la Croix-Rouge, a été sévèrement condamné jeudi à Lyon à 18 ans de réclusion criminelle. Le tribunal l'a reconnu coupable de multiples viols et agressions sexuelles, touchant en majorité des mineurs. Suite à deux heures de délibération, le président de la cour, Eric Chalbos, a annoncé cette peine, assortie d'une période de sûreté des deux tiers, faisant écho à l'intention de la justice de protéger les jeunes d'un prédateur qualifié par l'accusation.
Les accusations portées contre Moussière, âgé de 60 ans, ont révélé un modus operandi alarmant. Pendant près de trois décennies, il a abusé de sa position pour se rapprocher de jeunes garçons, ciblant spécifiquement ceux âgés de 13 à 16 ans. Les victimes, souvent isolées et vulnérables, ont été attirées chez lui par des fêtes où alcool et cannabis étaient proposés, suivant un schéma soigneusement orchestré pour établir une confiance.
A un moment crucial du procès, Moussière s'est tourné vers ses victimes pour exprimer sa "honte". "Je vous demande pardon pour les dommages que j'ai causés", a-t-il déclaré, un moment qui a choqué l'audience, car jusqu'alors, son attitude était perçue comme indifférente.
Les témoignages des victimes et des experts lors du procès ont mis en lumière la répétition d'un même schéma de manipulation, exploitant des situations familiales instables. Un expert en psychologie a souligné : "Ces prédateurs connaissent souvent parfaitement les failles des jeunes et en jouent pour les assujettir à leur volonté".
Cette affaire met en lumière l'urgence d'une vigilance accrue en matière de protection des mineurs en France. Alors que l'indignation publique grandit face à de tels scandales, il est crucial que des mesures soient mises en place pour empêcher de futures tragédies similaires. La voix des victimes doit être entendue et protégée, et la société doit agir pour garantir leur sécurité, comme l’a souligné un collectif d’avocats spécialisés dans les droits des victimes.







