La cour administrative d'appel de Toulouse a pris une décision autorisant la reprise des travaux de l'autoroute A69, reliant Toulouse à Castres, malgré l'annulation d'une précédente validation environnementale en février. Cependant, les collectifs d'opposants n'ont pas dit leur dernier mot et envisagent de saisir le Conseil d'État pour contester cette décision.
Pour rappel, les travaux avaient été suspendus trois mois suite au jugement du tribunal administratif, mais ont redémarré grâce à une demande de sursis à exécution formulée par l'État. La situation actuelle représente un tournant dans cette saga juridique, et de nombreux militants se réunissent pour planifier leurs prochaines actions. Selon des membres du collectif, cette nouvelle décision a été un "coup dur", mais elle ne met pas fin à leur lutte.
Thomas Otto, grimpeur et fervent défenseur de l'environnement, a exprimé sa déception, déclarant : "Il y a eu des hauts et des bas, et même si nous avons obtenu une victoire temporaire, nous nous heurtons maintenant à un système puissant qui pousse son projet de manière précipitée." Les opposants, réunis dans des endroits comme le bar Le Winger à Toulouse, restent toutefois résolus à poursuivre leur combat.
"Nous allons porter l'affaire devant le Conseil d'État, qui est la dernière juridiction pour tout ce qui touche à ces contentieux administratifs, expliquent les membres de La voie est libre. Notre objectif est de faire valoir notre cause et de stopper les travaux à travers toutes les voies possibles." Jean Olivier, vice-président des Amis de la Terre, confirme cette détermination en soulignant que "ce projet est une atteinte flagrante à la biodiversité".
En parallèle, les préfets du Tarn et de la Haute-Garonne ont imposé l'arrêt des travaux sur 46 sites en raison de dépassements d'emprises, une décision qui pourrait également avoir un impact temporel sur l'évolution du chantier. La justice doit d'ailleurs se prononcer sur cette question le 12 janvier prochain.
Avec toutes ces démarches, les opposants espèrent un revirement de situation qui pourrait bloquer le chantier et préserver les écosystèmes menacés. À l'image de nombreux luttes environnementales en France, le dossier de l'A69 continue d'attirer l'attention des médias et du public. Reste à savoir si le Conseil d'État suivra cette logique de protection environnementale.







