Saraya Ansar al-Sunna, un nouveau groupuscule djihadiste en Syrie, continue de choquer par sa violence. Ce vendredi, il a revendiqué l'attentat mortel d'une mosquée alaouite à Homs, qui a costé la vie à huit personnes.
Apparu en 2025, ce groupe radical a rapidement attiré l'attention pour ses déclarations extrêmes et son opposition au nouveau président syrien, Ahmad al-Chareh. Ce dernier, ancien chef rebelle, est accusé par Saraya Ansar al-Sunna d'abandonner le djihad après avoir pris le pouvoir à la suite de la chute de Bachar al-Assad fin 2024.
Des experts, notamment ceux du Monde, soulignent que Saraya Ansar al-Sunna pourrait agir comme une couverture pour l'État islamique (EI), en servant à masquer les opérations de ce dernier au sein de la région. Le groupe se dit indépendant, mais ses messages sur des plateformes comme Telegram montrent un soutien explicite aux actions de l'EI.
Les précédentes attaques revendiquées par Saraya, comme celles contre une église de Damas, qui a fait 25 victimes, renforcent l'idée que ce groupuscule entend frapper à la fois des cibles chrétiennes et sunnites. Cette stratégie vise à exacerber les tensions sectaires en Syrie, poussant le pays dans un cycle de violences interminables.
Le chercheur Aaron Zelin, cité par CNBC, met en évidence le potentiel de Saraya Ansar al-Sunna à attirer d'anciens membres de groupes rebelles comme Hayat Tahrir al-Sham, créant ainsi un nouveau front dans la lutte djihadiste syro-syrienne.
En termes de rhétorique, les dirigeants de Saraya n'hésitent pas à traiter les autorités syriennes de traîtres, appelant à renverser un régime qu'ils considèrent comme apostat. Leur discours s'inscrit dans une tradition violente, mettant en avant les principes d'un djihad total, sans concession.
Dans un climat déjà tendu, ces développements soulèvent des inquiétudes non seulement pour la sécurité en Syrie, mais aussi pour la stabilité de la région dans son ensemble. Les gouvernement(s) et analystes s'interrogent : jusqu'où iront ces groupes en quête de pouvoir et d'affirmation idéologique?







