Ce dimanche 14 décembre a marqué un tournant tragique pour Sydney, alors qu'une cérémonie juive sur la célèbre plage de Bondi Beach a été le théâtre d'un drame insensé. Un père et son fils ont ouvert le feu, tuant 15 personnes lors de cette festivité marquant Hanoukka. Ce qui devait être une célébration s'est transformé en un « bain de sang », qualifié par The Sydney Morning Herald de jour fatidique pour la ville.
Les témoins ont décrit un chaos sans précédent. Un reporter, présent sur les lieux, a initialement paru confondre les tirs avec des feux d'artifice. Toutefois, la réalité est rapidement devenue apparente lorsqu’il a cherché refuge, pieds nus et recouvert de sable, dans sa voiture. En constatant l’horreur, il a commenté que « Sydney a changé à jamais » pour sa communauté juive, désormais empreinte de douleur.
La réaction politique et sociale a été tout aussi explosive. The Australian, un journal majeur, a dénoncé ce « massacre de juifs » comme un signe d'une nation en perte de ses valeurs multiculturelles, accusant certains dirigeants d’attiser les flammes de la haine antisémite. Ce sentiment a largement été partagé par The Daily Telegraph, qui a exprimé sa colère face aux criminels, évoquant ce jour comme un « nouveau 7 octobre ». Ces commentaires illustrent la peur grandissante entre les communautés juives et les autres groupes sur le sol australien.
En parallèle, des réactions internationales ont aussi émergé. Le président israélien Benyamin Netanyahou a immédiatement fait le lien entre cette tragédie et les tensions israélo-palestiniennes, pointant du doigt le gouvernement australien pour ses efforts de reconnaissance de l'État palestinien. Israel Hayom a souligné la montée préoccupante de l'antisémitisme en Australie, posant la question de la sécurité pour la diaspora juive.
Tandis que certaines voix appellent à ne pas politiser cet événement tragique, d'autres mettent en avant la nécessité d'un dialogue sincère pour aborder le problème de l'antisémitisme dans le pays. Un résident de Sydney, Ahmed al-Ahmed, a été salué pour son courage, ayant réussi à désarmer un des assaillants, ce qui a potentiellement sauvé des vies. Son acte héroïque a été souligné par le Jerusalem Post, qui a rappelé que « l'héroïsme n'est pas le monopole d'un peuple ou d'une religion ».
Alors que l'Australie se débat avec les conséquences de cette calamité, l'impact sur sa société multiculturelle reste à déterminer. La montée de la haine envers les juifs demande non seulement une réflexion sociale mais aussi des actions concrètes pour réparer les fractures cognitives au sein de cette nation qui se possède encore un riche héritage de diversité.







