Pratiquée dans des contextes variés tels que la gestion de la douleur, le sevrage tabagique, ou encore le traitement du stress, l’hypnose nous plonge dans un état cérébral inhabituel. Selon une étude de l’Université de Turku en Finlande, cet état est à la frontière entre une conscience altérée et un rêve lucide.
Contrairement à une perte de conscience profonde, l’hypnose nous place dans un état de réceptivité où le détachement corporel et l’imagination sont fortement libérés. Les chercheurs expliquent que, sous l’influence de l’hypnose, les aires cérébrales fonctionnent de manière déconnectée, ce qui explique pourquoi des expériences comme les hallucinations peuvent survenir, un phénomène qu’a exploré le Dr Henry Railo.
Se laisser guider vers l'inconnu
Des études réalisées à l’Université de Stanford corroborent cette théorie. Les chercheurs ont observé des volontaires hautement réceptifs à l’hypnose en utilisant des IRM fonctionnelles. Résultat : une augmentation de l’activité neuronale dans des zones spécifiques impliquées dans la résolution de problèmes, démontrant ainsi que les sujets sont capables de se concentrer intensément, sans distractions extérieures.
À l’heure où la science de l’hypnose s’affine, les experts s’accordent à dire que cette pratique pourrait révolutionner certaines approches thérapeutiques. Pour le neuroscientifique Dr David Spiegel, celle-ci ouvre de nouvelles voies pour traiter des troubles psychologiques et physiques. En effet, l’hypnose ne se contente pas de modifier temporairement la perception; elle pourrait bien transformer notre écoute intérieure et notre rapport au corps.
À terme, l’objectif des chercheurs est de rendre ces techniques plus accessibles et de mieux comprendre leurs impacts, notamment chez les individus ayant montré peu de réceptivité à la méthode. En somme, l’hypnose s’affirme non seulement comme un outil thérapeutique, mais aussi comme une réelle fenêtre sur le fonctionnement mystérieux de notre cerveau.







