Une série d'interpellations a eu lieu mercredi dernier en France, touchant une vingtaine d’acheteurs de poupées sexuelles à l'effigie d'enfant, sur les plateformes de commerce en ligne telles que Shein et AliExpress. Cette opération, orchestrée par le parquet de Paris, s'inscrit dans le cadre d'une enquête approfondie sur l'acquisition de ces produits jugés illégaux.
Les autorités ont noté que des individus âgés de 20 à près de 70 ans ont été ciblés, dont sept avaient déjà un passé judiciaire concernant des actes envers des mineurs, signalant ainsi l'importance d'une vigilance accrue dans ce domaine. Aurélie Besançon, responsable de l'Office mineurs (Ofmin), a souligné l'absence d'un profil type parmi les suspects, indiquant que cette situation est préoccupante et complexe.
Parmi les suspects, un homme né en 1959 a été présenté au tribunal d'Annecy le 21 janvier, après avoir été arrêté pour possession d'images pédopornographiques. Pendant ce temps, un jeune homme de 27 ans, également interpellé, a vu des images générées par intelligence artificielle révélées lors de la perquisition, bien que la poupée elle-même n'ait pas été retrouvée.
Pour éclairer cette problématique urgente, la procureure de la République, Ingrid Görgen, a insisté sur la nécessité d'une lutte efficace contre ces pratiques. La répression des fraudes avait déjà été alertée début novembre sur la vente de ces poupées, conduisant à l'ouverture de quatre enquêtes, dont une dirigée par le parquet de Paris.
La complicité des plateformes de vente en ligne soulève également des questions cruciales. Aurélie Besançon a noté que plusieurs moyens d'investigation ont été mis en œuvre pour identifier les acheteurs, y compris des échanges avec les plateformes concernées. Cela apporte une dimension supplémentaire aux enquêtes, alors que les parquets de plusieurs régions, tels qu'Orléans et Lille, se sont également saisis de ces affaires.
Alors que les débats autour de l'illégalité de ces produits se poursuivent, il est essentiel de rappeler que « ces poupées représentent des représentations sexuelles d'enfants, à des fins inacceptables », selon les déclarations d'experts du domaine. Les autorités appellent donc à un examen critique de la manière dont ces plateformes régulent l'accès à de tels produits.







